Dates

Du 7 au 11 juillet 2012 à Notre-Dame-des-Landes - France - dans le cadre du Forum Social Mondial

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dimanche 5 novembre 2017

Venise - 23 et 24 septembre 2017 : Appel européen aux mouvements pour la défense des territoires, la justice environnementale et la démocratie

Les 23 et 24 septembre dernier, le comité vénitien contre les grands navires lançait un « appel européen aux mouvements pour la défense des territoires, la justice environnementale et la démocratie ».
La commission GPII de la coordination ne pouvait pas laisser passer l'occasion de marquer la similitude entre nos préoccupations et les thèmes évoqués.
Deux représentant(e)s du combat contre le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes ont donc participer à cette rencontre à Venise.

Compte rendu :


Venise, Vendredi 22 septembre 2017
Nous atterrissons à l'aéroport de Venise vers 17h. Le bus puis le bateau nous conduisent à l'autre extrémité de la ville où nous devons loger chez Stephano... qui ne parle ni le français ni l'anglais (heureusement que Chantal se débrouille, pour essentiel, en Italien).
Le contact est établi à la descente du bateau, Il est 19h. Nous avons appris entre temps, par téléphone, qu'un repas est prévu en ville, rdv 20h. Le temps de poser nos affaires, de reprendre le bateau et de nous perdre dans le dédale des rues, il est 21h passé quand Marco, venu à notre rencontre, nous accueille et nous guide jusqu'au restaurant où nous attendent les intervenants au forum du lendemain.
Marco explique à tous, en anglais, le pourquoi et le comment de ce rassemblement et le cadre de nos interventions. Après le repas, retour en bateau.

Samedi 23 septembre
La matinée se passe à préparer notre intervention de l'après midi. Repas chez Stephano. Vers 14h nous sommes sur place (ancien entrepôt à sel le long de la Giudecca) pour accrocher nos banderoles et fanions, disposer nos documents, badges et autres autocollants sur table. Les interventions commencent à 15h. Nous serons les avant derniers :

  • Intervenants principalement italiens et très axés sur les problèmes causés par « l'industrie » du tourisme : Très grands navires à Venise, tourisme de luxe à Florence...
  • Le même sujet est évoqué par un intervenant de Majorque dont le comité se bat pour « habiter la ville et non la visiter », pour qui il s'agit là d'une véritable colonisation.
  • Même problématique pour Barcelone qui défend un tourisme équitable.
  • L'idée générale étant que ce n'est pas le tourisme en lui même qui est visé mais le tourisme de masse. Tous parlent plutôt de « mourir » du tourisme que d'en vivre en évoquant une « mono culture » économique.
  • Un intervenant explique le problème des déchets à Naples, que le ministère de la santé lui même reconnaît. Une dizaine de comités se battent sur place, où arrivent aussi, pour traitement, des déchets de l'étranger.
  • Représentants des No-TAV contre le Lyon-Turin, dont un maire d'une commune du Val Susa.
  • Problématique du traitement des tremblements de terre dans la région des Marches (pas de préparation, répartition des indemnités...).
  • Intervention de Ende Gelände contre les mines de charbon en Allemagne et l'invitation à participer à une grande action sur place en novembre.
  • Intervention de militants de Hamburg qui entendent participer à l'aménagement du port dont les responsables font totalement abstraction de la population.
  • Intervenant de Stuttgart dont la gare doit être déplacée au prix de travaux titanesques.

Le nombre d'intervenants et le fait de devoir être traduits en italien ne nous permettaient qu'un temps restreint d'expression. Nous avons fait au mieux.
Plusieurs centaines de personnes (intervenants, organisateurs, auditeurs) ont ensuite pris place le long du quai devant lequel nous étions pour participer à un grand repas aux bougies interrompu par des slogans et gestes hostiles au passage d'un de ces grands navires.

Retour au bercail accompagnés d'un couple de militants vénitiens qui ne manque pas de nous parler de leur ville (en anglais) et de ses bouleversements. Tel ce rituel pont de pirogues, amarrées les unes aux autres, que chacun franchissait annuellement pour se rendre à une des églises de la ville érigée lors de la fin d'une épidémie de peste ; rituel devenu un vaste spectacle pyrotechnique...

Dimanche 24 Septembre
Petit tour du quartier à pied avant le repas pris chez notre hôte Stephano.
Vers 14h, nous sommes à pied d’œuvre pour tendre banderole et fanion sur le quai (côté Guidecca toujours) où doit avoir lieu le rassemblement du jour. Nous sommes aidés en cela par un français, militant anti NDDL (macaron à l'appui !), en déplacement professionnel à Venise, ravi de constater notre présence.
Une scène pour prises de paroles et groupes musicaux est installée sur l'eau et une flottille de petits bateaux en tous genres tournoie devant nous, chacun lesté de militants brandissant les drapeaux du comité contre les grands navires.
Je m'attelle, pour ma part, à rendre visible notre participation en brandissant notre drapeau contre NDDL à bord de l'unique gondole présente dans laquelle j'ai embarqué et qui croise entre le quai et la scène.
Tous ces bateaux attendent le passage annoncé d'un de ces grands navires pour lui barrer la route mais nous apprenons, dans l'après midi, que le navire en question a repoussé son départ... Une victoire pour les manifestants embarqués qui tentent alors de se rendre à l'endroit où est amarré le navire en question. La police, en vedettes rapides et jet skis, les en empêche.
Nous assistons, d'un peu loin, à cette escarmouche navale d’où, après une petite heure, reviennent les équipages sous les acclamations.
La nuit est tombée quand nous quittons les lieux, trempés par les averses successives.
Nous retrouvons Stephano devant son ordinateur en train de visionner vidéos et articles sur les événements du jour.

Lundi 25 septembre
Matinée de balade en ville. Repas dans une de ses ruelles avant de retrouver Stephano de retour de son travail.
Nous rejoignons l'aéroport par bateau uniquement cette fois.
A 21h30 nous atterrissons à Nantes.

Joël