Dates

Du 7 au 11 juillet 2012 à Notre-Dame-des-Landes - France - dans le cadre du Forum Social Mondial

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mercredi 22 mai 2013

GRANDS PROJETS INUTILES IMPOSES : la Charte de TUNIS (mars 2013)


Françoise Verchère et Odile Martin ainsi que des membres des comités de soutien de Rennes de d'Ile de France représentaient la lutte de Notre-Dame-des-Landes à Tunis et un duplex par Skype a été organisé à la Vache Rit pendant le forum avec elles.

Texte intégral
Pour les autres langues :




LA CHARTE de TUNIS (*)
adoptée au FSM de Tunis le 29 mars 2013
Forum contre les Grands Projets Inutiles Imposés

Nous, citoyennes et citoyens, associations et mouvements en lutte contre des Grands Projets Inutiles Imposés,

Nous constatons que :
  • ces projets constituent pour les territoires concernés un désastre écologique, socio-économique et humain :  destruction de zones naturelles, de terres agricoles et du patrimoine bâti, nuisances et dégradation de l’environnement avec des impacts négatifs importants pour les habitants,
  • ces projets n’intègrent jamais la participation effective de la population à la prise des décisions, et la privent de l’accès aux medias,
  • face au profond désaccord social que ces projets suscitent, les gouvernements et les administrations agissent dans l’opacité et traitent avec mépris les arguments et propositions des citoyens,
  • la justification officielle de la réalisation de ces nouvelles infrastructures et équipements se fait systématiquement sur des hypothèses fausses d’évaluation coûts/bénéfices et de création d’emplois,
  • la priorité octroyée aux grands équipements se fait au détriment des besoins locaux,
  • ces projets s’inscrivent dans une logique de concurrence exacerbée entre les territoires  et impliquent une fuite en avant vers toujours  «plus grand, plus vite, plus coûteux, plus centralisateur »,
  • le système économique libéral qui domine le monde est en crise profonde, les Grands Projets Inutiles Imposés sont un des instruments qui garantissent des profits exorbitants aux grands groupes industriels et financiers, civils et militaires, désormais incapables d’obtenir des taux de profits élevés sur des marchés globaux saturés,
  • la réalisation de ces projets inutiles, toujours à charge des budgets publics,  produit une énorme dette, ne génère aucune reprise économique, concentre la richesse et appauvrit les sociétés,
  • ces grands projets permettent au capital prédateur d’augmenter sa domination sur la planète, portant ainsi  des atteintes irréversibles à l’environnement et au bien-être des peuples,
  • les mêmes mécanismes qui endettent les Pays les plus pauvres depuis la fin de la colonisation directe sont maintenant utilisés aussi dans les Pays occidentaux.
Nous contestons :
  • la logique de concentration géographique et fonctionnelle qui ne permet pas un développement local équitable, et les mécanismes qui détruisent la survie des petites et moyennes entreprises et le système économique local,
  • les équipements surdimensionnés liés à la production d’énergies non renouvelables, la construction de barrages gigantesques, dont les techniques entraînent une forte pollution des sols, de l’eau, de l’air, des fonds marins et la disparition de territoires entiers, compromettent la survie des générations futures,
  • les modes de financement de ces projets qui génèrent des profits exorbitants, garantis par la mobilisation de l’argent public assortis de montages juridico-financiers scandaleux, au bénéfice d’entreprises dont les actions de lobbying interviennent dans la prise de décisions politiques, voire dans l’obtention de mesures d’exception pour évacuer  toutes les contraintes juridiques,
  • le soutien apporté à ces projets par les différents niveaux de structures politiques, locales, nationales,  supranationales et les institutions financières mondialisées qui s’opposent ainsi aux droits, aux besoins et à la volonté des peuples,
  • la militarisation des territoires et la criminalisation des oppositions.
Nous affirmons que des solutions sont à chercher dans :
  • l’entretien et l’optimisation des infrastructures existantes qui sont, dans la plupart des cas, une solution alternative avec moins de nuisances et de coûts, la construction de nouvelles infrastructures ne devant répondre qu’à l’impératif de l’utilité publique et non du profit,
  • la transformation profonde du modèle économique et social aujourd’hui en profonde crise, en faisant notamment de la proximité et de la relocalisation de l’économie, de la protection des terres agricoles, de la sobriété énergétique et de la transition vers les énergies renouvelables décentralisées,  nos priorités,
  • la restitution de la capacité de décision aux populations directement concernées, fondement d’une authentique démocratie et autonomie locale face à un modèle de développement imposé, au moyen de propositions législatives adaptées,
  • de nouvelles relations entre les peuples au sud comme au nord, des relations de solidarité qui rompent définitivement avec la logique de domination et d’impérialisme.
Nous affirmons notre solidarité dans la lutte contre tous les Grands Projets Inutiles et Imposés et notre volonté commune de nous réapproprier notre monde.

(*) Cette déclaration a été élaborée par des associations et mouvements qui luttent contre la construction de grands projets d’infrastructures (transport de personnes ou de marchandises, production d’énergie) ou d’équipements (tourisme, urbanisme, militaire) réunis aujourd’hui au FSM de Tunis pour unir leurs forces et mieux faire entendre leurs voix, les problématiques étant partout les mêmes. 




vendredi 8 mars 2013

La lutte de NDDL représentée au Forum Social Mondial de Tunis

Afin de poursuivre au niveau international l'information sur notre lutte contre le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes, et dans la logique de la démarche initiée par notre 2ème Forum Européen Contre Les Grands Projets Inutiles et Imposés (GPII) à Notre Dame des Landes début juillet 2012, Geneviève Coiffard-Grosdoy pour l'Acipa/Coordination et Françoise Verchère pour le CeDpa ont participé au Forum Européen de Florence (début Novembre 2012). Bien que préparée trop hâtivement (nous étions en pleine tourmente de l'opération César), leur présence a permis une très utile circulation d'infos, et la lutte à Notre Dame y a été longuement et à plusieurs reprises ovationnée.

Françoise et Geneviève nous représenteront à nouveau, fin mars, au Forum Social Mondial de Tunis (voir http://www.fsm2013.org/). Cette présence nous permettra d'avancer dans la réflexion, d'affiner notre connaissance réciproque, de nous ouvrir à de nouveaux contacts au niveau mondial (en particulier les luttes autour de l'eau et des grands barrages), et très concrètement de renforcer notre réseau de solidarité entre les différentes luttes.

Elles nous en donneront des nouvelles.